COLLECTION PERMANENTE
Découvrez la visite virtuelle de nos collections permanentes.
Ce parcours virtuel est issu du projet Behind The Museum, collaboration entre Musées et Société en Wallonie et Epicentro.
Nos collections permanentes, salle par salle...
La Meuse
La Meuse a toujours inspiré les poètes par son cours sinueux, ses eaux limpides, ses rives, ses prairies inondées, ses rochers imprenables. La Meuse, voie de pénétration et axe commercial stratégique, constitue une zone de rayonnement culturel et un territoire convoité. La Meuse d'aujourd'hui est le reflet d'un héritage ancestral. Jalonnée par ses châteaux, ses ponts, ses villes et ses villages, elle retient ici notre attention de Sedan à Maastricht.
Une maquette exceptionnelle de 5,5 m de long présente la vallée de la Meuse entre Sedan et Maastricht. Le visiteur peut découvrir son histoire au travers des traces qu'elle nous a léguées. Outre le cadre historique et géographique, elle permet d'appréhender la vie quotidienne des hommes le long du fleuve.
Derrière les murs
Pôles de vie distincts, le château et la ville sont l'occasion d'aborder les aspects militaires, urbanistiques et architecturaux du Moyen Âge. Illustrations et scénographie originales valorisent tantôt une motte castrale, tantôt Bouvignes, cité médiévale.
Derrière les murs : le château
Symbole du régime seigneurial, le château est la résidence fortifiée d'un puissant. Reflet de l'évolution aristocratique du 10e siècle, le château de terre et de bois se métamorphose en pierre au 13e siècle. L'architecture castrale s'enrichit ; du donjon, habité puis défensif, au logis plus confortable, l'évolution du château suit celle des techniques d'armement et d'artillerie de siège jusqu'à la fin du 15e siècle. Les boulets de pierre puis de fonte causent alors la mort des châteaux forts dans un contexte socio-politique, militaire et idéologique en lente évolution.
Derrière les murs : la ville
Dès le haut Moyen Âge les villes mosanes sont avant tout des lieux d'échanges. Peu à peu, l'activité croissante du monde rural alimente l'économie urbaine et suscite un essor démographique. À l'abri d'enceintes naissantes, les villes développent des activités politique, administrative et religieuse.
«L'air de la ville rend libre» (adage allemand du 15e siècle). Désireux d'échapper à l'autorité seigneuriale, les bourgeois s'associent, dès le 11e siècle, pour conquérir des privilèges : le droit de se réunir, de délibérer et de juger. Ces nouvelles franchises sont consignées dans des chartes. Le beffroi constitue le symbole des libertés communales.
Ombres et lumières
Un parcours au sein de la société médiévale permet de rencontrer l'Homme dans son milieu de vie et ses activités rurales et de dialoguer avec lui.
Au Moyen Âge central, la société, essentiellement rurale, est organisée selon le système dit «féodal». Ce système, basé sur une relation de fidélité d'homme à homme, garantie par l'octroi d'un fief par un seigneur à son vassal, prend de plus en plus d'importance. Châteaux, paroisses et villages structurent les campagnes. Dès le 11e siècle, la croissance des villes et le développement du commerce suscitent l'apparition d'une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie.
Entre ciel et terre
Une ambiance de recueillement vient interrompre le parcours pour évoquer le rôle de l'Église dans les paroisses et les monastères. Différents types de sépultures illustrent l'évolution des coutumes funéraires.
La préoccupation majeure de l'Homme du Moyen Âge est le salut de son âme. À la Fin des Temps, il sera jugé sur ses actes et ira en Enfer ou au Paradis. Dans la crainte du Jugement, les vivants, qui vivent en communion avec les morts, cherchent des appuis auprès des saints, dont les reliques font l'objet d'un culte important. Depuis le 12e siècle se développe la croyance au Purgatoire, un lieu et un temps de «purgation», d'épreuves préparatoires avant le Jugement. Les âmes y attendent dans la souffrance, mais les vivants peuvent les soulager, par des messes dites à leur intention et par des œuvres de miséricorde.
La céramique mosane médiévale
Depuis la préhistoire, la vaisselle de cuisson et de service est le plus souvent réalisée en terre cuite. Elle résiste mieux que la plupart des matériaux aux épreuves du temps, ce qui en fait un témoin archéologique de première importance.
Au cours du Moyen Âge, les techniques de fabrication et les formes produites ne vont cesser d'évoluer. C'est en observant chacun de ces phénomènes évolutifs que le céramologue tente d'éclairer la petite histoire, celle dont les textes ne parlent pas, celle du quotidien de ces populations qui fabriquaient ces récipients et qui, plus largement, les employaient...
Pour illustrer cette tradition potière, le fil conducteur de l'exposition permanente reprend les différentes formes d'un service de boisson en provenance de divers ateliers mosans.
L'or des dinandiers
Au Moyen Age, la réputation des batteurs de cuivre dinantais leur ouvre les portes des marchés européens, faisant de ce savoir-faire une « success story » à la fois industrielle et commerciale.
Les recherches archéologiques, historiques et métallurgiques récentes augmentent considérablement la connaissance des étapes de la fabrication, de la matière première aux produits finis. Elles montrent aussi comment l’évolution des techniques a favorisé une production de masse, en série et à bas coût, à côté des œuvres exceptionnelles limitées, et réalisées sur commandes.