BATIMENT
La «Grande maison du marché» est mentionnée pour la première fois dans les sources en 1472. Elle se situe sur la place de Bouvignes, au centre du bourg médiéval.
Incendiée lors du sac de la ville par les troupes du roi de France, Henri II, en 1554, elle est rapidement reconstruite par un riche maître de forge – également échevin et/ou bourgmestre – du nom de Gobert Maistrecocq sur les caves d’au moins deux édifices antérieurs. L’étude dendrochronologique de la charpente a permis de dater cette «nouvelle maison» entre 1568 et 1578 (date d’abattage des arbres).
Sa désignation de «Maison espagnole» se réfère à l'occupation espagnole pendant laquelle elle a été construite.
Les frontons à volutes d’influence brabançonne ont été réalisés dans un second temps, au cours de la première moitié du 17e siècle. En 1681, la demeure est remarquée comme «une des plus belles et plus apparentes maisons de la ville». Elle reste, par la suite, aux mains des autres grandes familles de maîtres de forges que sont les Stainier et Moreau jusqu’en 1711.
Du 18e au 20e siècle, le sort de l’édifice, tantôt délaissé tantôt restauré, est variable.
En 1888, le conseil communal de Bouvignes en devient propriétaire. Il la transforme en Maison communale et école pour garçons. La Maison est classée en 1948 (A.R.du 28/04/1948).
En 1964, suite à la fusion des communes, Bouvignes entre dans l’entité de Dinant. La Maison espagnole perd son statut de maison communale. Elle est alors transformée en pôle culturel composé d’une bibliothèque et d’un musée. Dans les années 1980, la Maison espagnole abrite un musée de l’éclairage.
Enfin, depuis 2008, après une lourde rénovation, elle prête ses murs à la découverte du Moyen Âge en vallée mosane au sein de la Maison du patrimoine médiéval mosan.